Musique - Giuseppe Verdi - La Traviata (1853)

Nombreux sont les opéras de Verdi à être célèbres mais La Traviata est sans doute son plus populaire. Créé en 1853 par le compositeur italien, il s’inscrit dans une trilogie avec Rigoletto et Il Trovatore. Giuseppe Verdi a alors 40 ans.

Après des études musicales à Milan, devient tout d’abord chef d’orchestre. En 1839, après bien des péripéties, l’ayant fait quitter son emploi de maître de musique à Busseto pour revenir à Milan, il présente un premier opéra, Oberto. Suivent alors d’autres Opera, et les succès plus ou moins grands le mènent de Milan à Venise ou Parme. Il est aussi inspiré par la littérature, et notamment Victor Hugo (Hernani, Rigoletto) et Shakespeare (Macbeth) que les grandes figures historiques (Attila). Il se produit à Paris puis Londres en 1847, gagnant enfin une notoriété hors d’Italie. Il vit aux première loges la révolution de 1848. Le soulèvement contre l’occupant germanique trouve une résonnance dans son œuvre patriotique.

La Traviata arrive donc après ces nombreuses péripéties et s’inscrit comme une œuvre plus mature et abouti avec les deux autres de la trilogie populaire. Verdi reprend l’histoire de La Dame aux Camélias de Dumas. Il s’agit donc d’un drame amoureux dénonçant aussi les convenances de la société bourgeoise. L’héroïne, malade mais éperdument amoureuse, lutte contre la volonté du père de son amant père de lui refuser l’amour du héros. L’opéra est en trois actes : L’acte I nous fait découvrir l’amour des deux protagonistes, Violetta, courtisane alors frivole et Alfredo, fils de bonne famille. C’est la joie qui domine alors. Mais le drame s’installe dans l’acte II entre les ennuis financiers, le refus du père d’Alfredo de voir son fils déshonoré : C’est la rupture. L’acte III voit Violetta malade et seule apprend qu’Alfred n’a cessé de l’aimer malgré la volonté d’un père très arrêté sur les convenances. Certains voient dans le thème un parallèle avec la vie amoureuse de Verdi, lui aussi en lutte avec les convenances, entretenant une relation avec une cantatrice. L’opéra repose donc sur ce rôle féminin dédié à une Soprano. Il sera d’ailleurs magnifié par la grande Maria Callas qui vivait elle aussi une histoire d’amour si proche. Il faut en effet toute la maestria d’une grande interprète pour rendre la partition de ce rôle si difficile, notamment dans le grand air de Violetta. L’opéra laisse planer les ténèbres de la mort du début à la fin même si de grands airs de fêtes nous font croire à une guérison. Ces airs entraînant aux chœurs exaltants nous transportent alors que la souffrance de Violetta nous émeut, la lutte d’Alfredo nous révolte.

Difficilement accueilli lors de sa première, il ne sera présenté à Paris qu’en 1862. Verdi, après un intermède sur des thèmes plus léger, reviendra aux thèmes historiques avec Aida puis à Shakespeare dans Falstaff et Otello, ne parvenant à terminer le roi Lear. Il meurt en 1901 laissant une œuvre majeure dans le répertoire lyrique italien.

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Personnages : - Violetta Valéry, soprano lyrique - Flora Bervoix, mezzo-soprano - Annina, mezzo-soprano ou soprano - Alfredo Germont, ténor - Giorgio Germont, son père, baryton - Gastone, vicomte de Letorières, ténor - Baron Douphol, baryton - Marquis d’Obigny, basse - Docteur Grenvil, basse - Giuseppe, serviteur de Violetta, ténor - Un domestique de Flora, basse - Un commissionnaire, basse - Amis de Violetta et Flora, matadors, picadors, tsiganes, masques et serviteurs, chœurs

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Ecrit le : 15/08/2008
Categorie : musique
Tags : classique,musique,opéra,1850s

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