Musique - Metallica - Metallica a.k.a. Black Album (1991)

Il y a des albums dont la couleur est mythique au point d’en être le nom. Après l’album blanc des Beatles, Metallica a choqué les fans de la première heure et atteint la consécration avec son Black Album.

L’histoire de Metallica commence par une petite annonce en 1981 du batteur Lars Ulrich dans un journal de Los Angeles. Un certain James Hetfield lui répond ainsi que Hugh Tanner. Hetfield prend la guitare rythmique et le chant mais c’est un certain Dave Mustaine qui prend la guitare lead suite à une deuxième annonce pour ce rôle dans le groupe qui a maintenant le nom de Metallica. En 1982, ils enregistrent une première démo, Power Metal, et changent de bassiste avec Cliff Burton une deuxième fois après le départ de Tanner et de Mc Govney. Mais le comportement de Mustaine devient ingérable et les membres du groupe décident alors de le remplacer à son tour par Kirk Hammet. Nous sommes en 1983 et le groupe est parti pour enregistrer son premier vrai album. Ce sera Kill’em all et permet au groupe de se faire un nom dans la scène underground metal. Fort d’une première tournée en Europe, le groupe enregistre son second album, Ride The Lightning en 1984 au Danemark. Le succès grandissant leur permet de signer chez Elektra pour un troisième album. Master of Puppets est enfin disque d’or en 1986 et le groupe est lancé sur les chemins de la gloire. La mort tragique de Cliff Burton dans un accident de tour-bus durant la tournée européenne, aurait pu tout arréter. Mais le groupe continue en engageant le bassiste Jason Newsted. Le succès ne se dément pas avec un album de platine pour …and justice for all en 1988 et même un Grammy Award. La scène underground est bien loin mais le groupe n’a pourtant pas fait de concession dans sa musique qui reste riche, brutale et rageuse. On parle maintenant de la scène Thrash comme une scène de référence. Et en 1991, après une grande tournée mondiale est mis en chantier un nouvel album. C’est maintenant Bob Rock qui est aux manettes. Il a fait ses armes avec Loverboy, Bon Jovi, The Cultou encore Motley Crue. On peut donc s’attendre à un virage musical.

L’album commence en tout cas par un titre devenu mythique maintenant : «Enter Sandman». L’intro en arpège, la batterie de Lars, le riff…tout y est. A la lecture des durées des morceaux, on voit qu’aucun ne fait plus de 7 minutes mais ils ont une durée plus homogène, certains approchant même des commerciales 3 minutes 30. Le son est percutant, la voix de James au top. Il faut bien toute la hargne de «Sad but True» pour poursuivre l’album avec un riff puissant. «Holier than thou» continue dans la lancée. «The Unforgiven» avec son intro façon western marque une pause. C’est la première balade de l’album et elle fait déjà son effet. Suit alors «Wherever I may Roam» et son intro orientale. Le son de Metallica reprend vite le dessus avec un riff accrocheur et un James rageur. «Don’t Tread on me» est plus simpliste à coté avec un refrain arrivant tardivement mais très accrocheur. «Through the Never» lorgne presque sur le speed avec son intro matraquée pendant près de 40secondes. Il faut bien «Nothing Else Matters» pour reprendre son souffle. Le titre a beaucoup contribué à la démocratisation du groupe mais aussi à son éloignement de la scène Thrash. Pourtant «Of Wolf and Man» montre que le groupe n’a rien perdu de son énergie et de sa hargne. «The God that failed» reste pourtant très radiophonique malgré sa longueur et sa complexité grace à un refrain accrocheur. «My Friend of Misery» est l’illustration de ce phénomène. Le morceau sans la tonalité et la rage de l’accompagnement, pourrait presque paraître pop. Mais sa structure et sa longévité l’éloignent bien vite de cela pourtant. L’album se termine en reprenant en cœur le refrain de «Struggle Within» et en headbanguant sur les couplets.

L’album qui se nomme officiellement Metallica mais est vite surnommé le black album à cause de sa mystérieuse pochette noire, va se vendre comme des petits pains. Le groupe part pour une tournée de 5 ans, loin des studios. C’est la consécration auprès du grand public qui embourgeoise un peu trop ses membres pour les fans de la première heure. Ainsi l’album suivant, Load, marque une rupture avec les débuts. Il est suivi par un Reload du même acabit. Le groupe se risque même à un album de reprise en 1998 avec Garage Inc. avant de céder à la mode de l’orchestre symphonique pour S&M. Jason Newsted décide de quitter le groupe pour d’autres projets. C’est donc sans lui et avec l’aide de Bob Rock qu’est enregistré St Anger, retour aux sources raté. Le groupe est l’ombre de lui-même et ce n’est pas l’arrivée de Robert Trujillo à la basse qui parvient à les ressouder complètement. En 2007, c’est l’expérimenté Rick Rubbin qui préside à la destinée d’un nouvel album Death Magnetic qui sans atteindre des sommets musicalement, marque un net regain d’intérêt. Mais le succès sur scène ne s’est jamais démenti.

En video : video

Membres : Lars Ulrich, Kirk Hammet, James Hetfield, Jason Newsted.

  1. Enter Sandman
  2. Sad But True
  3. Holier than Thou
  4. The Unforgiven
  5. Wherever I May Roam
  6. Don’t Tread on Me
  7. Through the Never
  8. Nothing Else Matters
  9. Of wolf and man
  10. The God That Failed
  11. My Friend of Misery
  12. The Struggle Within

cover


Ecrit le : 05/01/2009
Categorie : musique
Tags : musique,metal,

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