Musique - Testament + Megadeth + Judas Priest - Paris 2009

Les Dieux du metal nous avaient apporté le beau temps ce samedi sur Paris pour qu’une foule sombre et diverse vienne de toute la France voir trois groupes manier les Flying V dans le Zenith. Le chapiteau a résonné ainsi pendant presque cinq heures.

En effet, si le début du concert était prévu à 19H sur les billets, c’est un peu avant que Testament fait son entrée sur scène. Il restait du monde dehors et autour de la salle pour quelques emplettes alcoolisées ou parmi le merchandising des trois groupes de ce soir. Les placeuses en uniformes détonnent un peu dans cette foule de chevelus lookés métal mais avec des groupes couvrant presque 3 décennies, le concert réunit des fans de tous ages. Mais contrairement à d’autres concerts, je n’ai pas rencontré de parents venus avec leurs enfants. Chacun est venu de son coté, les plus courageux restant dans une fosse encore clairsemée à ce moment du concert. Nous sommes placés au premier rang des tribunes, presque le nez dans la fosse en face de la scène : de quoi ressentir l’ambiance de l’une et l’autre.

Mais venons en à ce groupe américain qui se démène sur scène pour faire monter l’ambiance devant une très jolie toile de fond parfaitement éclairée. Pour ma part je ne connaissais pas ce groupe et j’ai vite été attrapé par la puissance de leur musique. On ne fait pas dans la dentelle avec un Thrash metal brutal et accrocheur. Chuck Billy a du charisme avec sa stature et sa longue chevelure frisée. Avec une Flying V, on retrouve Eric Peterson à droite de la scène, Alex Skolnick gardant la gauche avec une type Les Paul en bois doré. Greg Christian n’amuse pas non plus sa basse et Paul Bostaph se déchaîne sur ses fûts. Malheureusement, le son, déjà saturé dans les solos, devient brouillon au fur et à mesure. Si la fosse n’est pas remplie, les premiers rangs sont déchaînes avec des bras, des jambes, des corps désarticulés qui flottent au dessus au gré des slams. Cette première partie de concert passe comme une lettre à la poste et déjà le staff enlève les toiles qui masquaient les amplis placés dans des flight case pour aller plus vite. La petite scène de la batterie dégage pour laisser place à une sorte de petite tourelle pour le batteur du second groupe de la soirée. Une deuxième rangée d’ampli fait donc son apparition et le décor est plus sobre avec le simple logo Megadeth derrière.

Set-list Testament :

Il n’a pas fallu plus de vingt minutes d’entracte avant que la bande de Dave Mustaine fasse son apparition. Le chanteur rouquin a choisi une jolie guitare Dean type Flying V marron foncée aux ailes d’ange pour commencer ce concert. Il est accompagné par James LoMenzo, ex White Lion, à la basse, Chris Broderick à droite à la guitare et Shawn Drover à la batterie. Le son est heureusement redevenu correct même si la sonorisation de ce chapiteau n’est pas excellente en tribune par la faute du positionnement des enceintes. Dave est impeccable vocalement et vient se balader sur le coté gauche de la scène, le ventilateur faisant flotter sa longue chevelure rousse pendant ses soli de guitare. Evidemment, il nous gratifie de A tout le monde que la foule reprend en chœur malgré la tristesse de cette chanson. La foule remplit maintenant mieux la fosse et les tribunes. Mais que ces gradins sont mous….quasiment pas de reprise des chœurs ou de mouvements. Les titres s’enchaînent bien, sans trop de temps morts, Dave prenant maintenant une Flying V argentée puis une bleue et Chris utilisant une Ibanez rouge. Les deux guitaristes enchainent les titres en se mettant en valeur à tour de rôle. James met aussi l’ambiance, agitant sa longue chevelure au dessus de sa basse argentée, au plus grand bonheur d’une fosse surchauffée sur les premiers rangs. Les vestes commencent d’ailleurs à voler. Un peu plus d’une heure a passé pour ce set et on ne s’ennuie pas. Megadeth nous gâte pour le rappel en restant un peu plus longtemps puis vient, comme Testament, se réunir pour un salut final.

Setlist Megadeth :

Il commence à faire soif et les buvettes ravitaillent les métaleux impatients de retrouver le Priest originel. En effet, nous désespérions de revoir Judas Priest avec Rob Halford à Paris, surtout avec un Nostradamus qui a divisé le public. Mais non, ils sont bien là. Le décor est toujours aussi vite mis en place, caché derrière un rideau. Dans les tons rouges et noirs, il dispose de petites scènes surélevées et bien sur du visage menaçant de Nostradamus comme sur la pochette de l’album. C’est d’ailleurs par l’intro de ce dernier opus que nous commençons. Rob Halford ménage ses effets pour son entrée, laissant d’abord ses comparses, KK Downing à gauche avec une…type Flying V, Glenn Tipton à droite devant un Ian Hill bien discret à la basse. Scott Travis a droit à une scène au sommet du décor et va nous gratifier de jonglage de baguette tout au long du concert, les faisant tournoyer entre ses doigts ou les lançant en l’air, ne manquant qu’une seule fois son coup en fin de set list. Mais Rob arrive enfin sur la petite scène de gauche drapée d’une cape métallique brillant sous les nombreux éclairages dont deux dirigés manuellement rien que pour lui. Les tribunes sont encore désespérément assises malgré quelques efforts sporadiques. Après cette intro, Rob descend et commence la valse des costumes, alternant vestes noires en cuir clouté ou redingotes et manteaux en métal brillant. Le son est assez clair et détaché en ce début de concert, avec un bon équilibre mais toujours trop de saturation sur les aigus. Et des aigus, Rob nous en fait…sauf que ne pouvant les pousser trop longtemps, il utilise un effet d’écho pas toujours de très bon goût. Heureusement aussi qu’il fait participer le public qui connaît les titres des albums plus anciens. On passe ainsi de British Steel à Painkiller. Les deux duettistes de la gratte s’échangent les solos avec maestria, Rob se mettant parfois en retrait ou allant faire quelques facéties avec le public à droite de la scène. C’est qu’il a l’air heureux de retrouver le public français. Tellement heureux qu’il viendra en troisième rappel (oui il y en a eu trois) avec un drapeau français. Il y aura encore un titre de Nostradamus, où Rob apparaîtra sur un trône par la porte ménagée au centre de la scène. Il nous apparaîtra aussi avec sa traditionnelle moto pour Hell Bent for Leather et c’est finalement au bout du dernier rappel que le public se lève pour saluer ce groupe. Hélas, au fur et à mesure du concert, les aigus sont devenus stridents et l’équilibre du son entre la voix de Rob et la batterie et la basse est devenu médiocre. Cela n’a pas gâché le plaisir de voir ces grands messieurs du Metal. Judas termine par Living after Midnight repris par toute la salle et vient saluer à l’instar des autres groupes de la soirée.

Setlist :

C’est à 23h30 que se termine le concert dans le plus grand calme, avec juste quelques chants. Ah nous sommes loin de l’ambiance d’autres concerts du genre et c’est dommage. Chacun de ces groupes méritait une set-list de 2h vue la richesse de leur carrière et leur efficacité. Et que dire d’une salle de concert acoustiquement pauvre et d’un réglage qui empire au cours du concert. A croire que pour certains Metal veut dire puissance mais pas finesse et virtuosité. Mais en même temps, nous en avons eu pour notre argent.

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Ecrit le : 22/03/2009
Categorie : musique
Tags : concert, live, Musique, metal, 2000s

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