Hammer Films : Un nom mythique dans le cinéma d’angoisse et d’épouvante. Grace au producteur hollandais John De Mol, la société de production a repris vie et nous offre cet année un bon petit film dans la lignée de ses productions passées.

Petit film, peut être mais avec deux noms capables de faire venir du monde en salle : l’actrice oscarisée Hilary Swank, également productrice éxécutive, et le grand Christopher Lee, qui doit lui même beaucoup à la Hammer. Mais ici, point de Frankenstein ou de Dracula mais juste un bon thriller d’angoisse, un peu décalé par rapport aux blockbusters de l’été.

Une jeune et jolie médecin cherche désespérement un appartement dans New York et tombe par hasard sur un superbe appartement fraîchement rénové près de son hopital et avec vue sur le Manhattan Bridge. Elle est séparée de son mari qui l’a trompé et le propriétaire de l’appartement est tout à fait charmant, même si son père, Christopher Lee, peut paraître inquiétant. A partir de cette situation, le réalisateur, le finlandais Antti Jokinen, fait monter l’angoisse graduellement avant de dévoiler des pans de l’intrigue tout en ayant le bon goût de garder des secrets pour la fin. On passe donc du Whodunit cher aux films de détectives au films de traque et d’angoisse, le tout dans une atmosphère pesante sans être trop sombre. Car contrairement à beaucoup de réalisateurs « à la mode », Jokinen ne considère pas qu’un film noir doit abuser de l’obscurité (n’est-ce pas David Yates!). Il utilise même une mise en scène habile pour certaines séquences que la censure des années 50 aurait supprimé. Hilary Swank est tout à fait crédible dans son rôle et Jeffrey Dean Morgan n’est pas ridicule du tout dans le rôle du propriétaire. Et le peu de Christopher Lee que l’on a suffit au bonheur du cinéphile.

Une agréable surprise que ce film qui risque pourtant de rater son public par la faute d’un public souvent plus avide de films légers pour l’été.

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