Musique - Scorpions - Paris 2011

Encore un concert d’adieu en 2011. Fin d’une époque pour le plus grand groupe allemand de tous les temps car les Scorpions c’était un groupe à superlatifs.

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Superlatifs pour des titres emblématiques et symboliques d’une époque, d’un évènement pour un groupe qui a accompagné la Perestroika à Moscou, la chute du mur à Berlin. Un groupe qui a connu les hauts avec des grands concerts au Brésil, au Japon, aux Etats-Unis (chose rare pour un groupe européen) mais aussi des bas. Les Scorpions ont aussi fait l’inauguration du Palais Omnisport de Bercy en 1984 et maintenant, la boucle est bouclée avec encore une fois une salle comble. Alors bien sûr, le public a vieilli mais pas tant que ça avec aussi des ados, de jeunes adultes qui connaissent aussi les anciens titres du répertoire. S’ils partent, ils partent après être revenus au top !

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On pouvait pourtant s’inquiéter avec l’annulation d’un concert la veille pour cause de maladie de Klaus Meine, le charismatique chanteur. Mais dès l’arrivée du groupe sur Sting in the Tail, nous sommes rassurés : ça va être du Scorpions, du vrai, du bon et sous les hourras d’une foule compacte mais assez statique. Ah c’est sûr que ce n’est pas un public à la Maiden mais ça chante quand même souvent, surtout que Klaus fait participer le public. Je m’égosille sur Bad Boys running wild, j’applaudis sur Loving you Sunday Morning , je me balance en rythme avec Rudolf sur Coast to Coast, seul morceau où Klaus empoigne une guitare. Depuis l’Olympia, le groupe n’a pas vraiment changé, et Pawel reste toujours un peu en retrait, au contraire d’un James Kottak toujours aussi déchaîné. Il aura droit à un solo prolongé retraçant en une amusante vidéo une partie de la carrière des Scorps. Une bonne idée que cette scène avec un grand écran mélant les vidéos d’archive et les prises de vue live. Surtout que le reste de la scène est agrémenté de magnifiques effets de lumières, projections diverses de figures et symboles en liaison avec les morceaux. On en a vraiment plein les yeux et les oreilles.

Seul regret, un moment faible avec  The Best is yet to come, à peine rehaussé par le sirupeux Send me an Angel. Oui, le public est français et donc plus avide de balades que de titres speed comme un Dynamite, timidement repris malgré toute l’énergie du groupe sur scène. Rudolf court et virevolte sur l’avancée de la scène tandis que Matthias occupe son traditionnel coté droit. Avec la voix sérieusement entamé par les coups de Dynamite, il reste tout de même un peu de force pour chanter Still Loving you dans le rappel ou No one like you. Klaus joue moins du tambourin que d’habitude, s’empare de quelques banderoles ou drapeaux que lui tendent les fans des premiers rang, lance des baguettes et le public n’a pas envie que ça se termine. C’est qu’ils paraissent tellement jeunes, même si Klaus s’amuse d’avoir réussi à passer une note difficile. Les voilà qui font un salut, se regardent et ….Oui, encore un morceau ! Le public hurle sa joie, applaudit à tout rompre, tape des pieds et dans une salle éclairée de bleu, Klaus entonne un dernier titre repris en chœur.

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Tout a malheureusement une fin et après un dernier remerciement de Rudolf, le groupe vient nous saluer définitivement cette fois, Klaus revêtu d’un drapeau français frappé du S de Scorpions. Je suis partagé entre la joie de les avoir revu et la tristesse de l’adieu. Oui, il y a toujours des titres qui manquent, surtout sur les albums du début de carrière (We’ll Burn the Sky …) mais c’est toujours un choix difficile avec autant de hits. Aucun enregistrement ne peut retranscrire les sentiments qui viennent dans un tel moment, hélas et quelques chanceux auront peut-être la joie de les revoir sur d’autres scènes.

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Ecrit le : 24/11/2011
Categorie : musique
Tags : concert,hard-rock,live,metal,Musique,2010s

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