Musique - Daft Punk - Random Access Memories (2013)

Je suis la carrière du duo masqué depuis ses débuts. Depuis Human After all, la musique du groupe prend une tournure de plus en plus rétro et de moins en moins créative. L’inspiration disco et funky était déjà évidente et cela se confirme avec ce R.A.M.

…Et en voyant un featuring avec Giorgio Moroder, pape de la disco de l’époque. Nous avions eu du Earth wind and Fire, du Moroder et voilà qu’ils intègrent Nile Rodgers, ex-guitariste de…Chic, dont le groove a fait danser 3 générations.

Pourtant, il y a 20 ans, le duo formé par Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo apportait du sang neuf dans la musique française. Il y avait un son, un style Daft Punk dans ce premier album Homework. Et puis en 1999, on a senti que le duo aimait la disco avec son Discovery, au point de la singer déjà un peu, tout en gardant une patte originale. L’album était moins bon mais homogène. Human after all, en 2005 accentuait la répétivité des morceaux et se reposait trop sur quelques samples connus. On attendait donc le sursaut créatif, même si commercialement, le duo ne faisait qu’accentuer son succès dans le monde.

Alors la musique aime se réinventer et utiliser des recettes du passé, mais ici, c’est un voyage dans le passé avec des sons électroniques qui nous ramènent à l’époque de la disco, mais aussi des titres les plus électroniques de Vangelis, même à l’époque de Pop Corn en même temps qu’à la grande période disco. La déformation vocale systématique sur tous les titres devient une caricature des premiers titres du duo jusqu’à devenir lassante. Les lignes de basse et le jeu de guitare de Nile Rodgers sentent le déjà vu à pleine oreille et la seule envie est de saisir un album d’Imagination, Chic ou Earth Wind and Fire pour écouter de la vraie bonne disco funk avec des voix à l’avenant du groove qui se dégage et avec une rythmique autrement plus pêchue que ces morceaux qui se voudraient ambiancés sans atteindre le niveau de la vraie électro ambient. Allez, au mieux on sauvera le Lose Yourself to Dance même s’il lassera très vite par son impression de déjà entendu il y a 12 ans sur Discovery…. le pire étant de clore l’album par un titre qui me ramène à l’époque de mon adolescence avec un son daté au possible.

J’attendais un sursaut du duo et c’est l’inverse qui se produit avec l’un des plus gros ratés de ce début d’année. Un album qui finira à caler une table ou prendra la poussière après 2 écoutes. Le matraquage de Get Lucky ne changera rien au problème d’un duo qui, à force de réécouter ses classiques, a fini par imiter et ne plus créer et inventer.

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Ecrit le : 01/04/2013
Categorie : musique
Tags : electro,funk,Musique,2010s

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