Souvenir de Gamer - Les Casses-briques (1970 à aujourd'hui)

Le Casse-brique est un genre de jeu parmi les plus anciens du jeu vidéo. Il trouve sa source à la fois dans la fête foraine et dans l’ancêtre qu’était Pong.

Je me souviens du premier contact à l’époque de la Coleco et de l’Atari 2600, dans ce qui était alors un clone de Breakout de la borne d’arcade. A l’époque, ça se jouait avec le stick d’une manette et on trouvait quelques salles qui en possédaient, malgré l’age avancé du jeu. Il faut dire que le principe était simple : casser un mur de brique avec une balle renvoyée par une raquette (une barre en fait…). Si la forme du mur a changé un peu avec le temps, le principe est resté le même. Mais mon premier vrai contact avec ce type de jeu a été avec …

Arkanoid, qui apporta une première révolution avec les bonus contenus dans les briques. C’est son portage sur Amstrad CPC qui l’amena chez moi, et plus encore avec le 2, baptisé Revenge of Doh, encore plus beau graphiquement et fascinant avec sa musique pourtant bien répétitive.

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Il fallait déployer des stratégies dans l’emploi des bonus, selon les niveaux et comme en plus on avait le choix de la sortie (droite ou gauche) pour le niveau d’après, il y avait aussi une stratégie dans la progression . De quoi nourrir des heures et des heures de jeu avec un joystick précis pour donner de l’effet à la balle. En effet, en plus des rebonds contre les murs et les briques, on a vu des techniques de jeu introduisant de l’effet en bougeant la raquette d’un coté ou de l’autre au moment de l’impact, un peu comme en tennis. Dans la version classique du casse-brique, il n’y a pas eu mieux qu’Arkanoid.

D’autres ont tenté des voies plus hasardeuses. J’aime particulièrement Batty (aussi sur Amstrad CPC), parce qu’en plus du casse brique classique, il a introduit le jeu à 2 en mode collaboratif. Avec un doubleur de joystick, c’était le top, malgré un aspect technique peu reluisant, notamment dans l’ambiance sonore. Les cris des disputes des joueurs devaient remplacer!

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Et puis avec le temps, d’autres se sont dit que cantonner la raquette sur une ligne en bas de l’écran était trop restrictif. Alors on a eu droit à des trucs bizarres et limite jouables parfois, comme Titan, sorti en 1988 et chroniqué récemment par Frédéric. De quoi effectivement être un peu malade, surtout qu’à l’époque, les écrans scintillaient un peu plus que maintenant. Pour ma part, j’ai laissé un peu tomber le casse-brique après cette période 8 bits. Il y a eu pourtant des avatars  de ce genre, comme Krypton Egg dont je me souviens chez un ami en 1989-90 sur Amiga. On restait dans le classique, avec quelques phases de shoot-em-up à défilement horizontal, mais un environnement graphique et sonore à l’avenant. Comme on peut le voir dans la vidéo, on reste quand même très proche d’Arkanoid.

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Même le grand Gunpei Yokoi se collera au genre avec Alleyway sur Gameboy. Le clone était assez peu original, si ce n’est le design des niveaux faisant appel aux personnages de Nintendo. D’ailleurs le jeu ne fut pas très bien noté à l’époque (1989), pour sanctionner le clonage basique. Le genre n’a pas perduré beaucoup sur console portable, finalement….et pourtant.Mon dernier contact aura finalement été sur ma Nintendo DS, avec Nervous Brickdown du studio français Arkedo. Ici, on a un mix entre Titan et Warioware, tant les niveaux partent dans tous les sens. La raquette se tient avec le stylet et on n’est plus coincé sur la ligne du bas. La forme n’est pas non plus rectiligne ce qui donne lieu aussi à des effets. Arkedo signait alors son premier jeu, avant un Big Bang Mini tout aussi délirant et surtout les Arkedo Series sur le XBLA. Malheureusement, le gameplay manquait d’homogénéité, malgré ces bonnes idées.

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J’ai rencontré aussi quelques casse-briques dans des niveaux bonus de flippers mais rien de très original.  Aujourd’hui, les clones de ces jeux ne manquent pas sur Android/iphone. Pourtant, j’ai du mal à me faire au contrôle au doigt de la raquette par rapport au stick. Déjà le contrôle à la souris n’était pas ma tasse de thé sur PC/Amiga. L’innovation par contre ne semble plus trop de mise avec un retour à la raquette rectangulaire sur une ligne en bas de l’écran et des bonus, au mieux, qui tombent des briques. Même pas un alien qui bien virevolter sur l’écran pour créer des rebonds. C’est à se demander si le genre ne va pas mourir avec nous, la génération de Breakout.


Ecrit le : 08/09/2016
Categorie : geek
Tags : 1970s,1980s,arcade,geek,Geekeries,jeuvideo

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