Musique - Towers of London - Blood, Sweat and Towers (2006)

Londres, sa Reine, sa Tour, …..son Punk. Depuis 1979 , la Capitale anglaise est associée à ce style à travers le London Calling des Clash. Et périodiquement, on voit des résurgences du Punk dans de nouveaux groupes…

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Ce fut le cas en 2004 avec ce quintet cockney employant les recettes d’un quart de siècle plus tôt. Look glam, énergie punk, voilà qui redonnait du clinquant à la scène anglaise à une époque où il fallait plutôt voir de l’autre coté de l’Atlantique ou en Europe du Nord. Ce groupe, issue des “Tourettes” des frangins Donny et Dirk, a très vite divisé les spécialistes. Accompagnés d’une réputation sulfureuse gagnée à coup de point dans les coulisses du Download Festival, ils vont séduire une scène Hard Rock en mal de nouveautés tout en s’attirant les foudres des tenants du Punk, oubliant parfois de l’histoire tumultueuse du style (cf Sex Pistols</a>).

A l’époque où je fréquentais un forum Hard Rock, il y avait eu d’élogieuses critiques. Et c’est vrai que ça tombait pile pour celui qui voulait écouter un truc bien énergique, en décalage avec les “come back” et autres copies de copies de classiques. On verra un peu plus tard que The Darkness arrivera aussi sur ce genre de phénomène. Car il faut avouer d’entrée une chose : Towers of London n’a rien inventé. Pas plus le punk que le sleaze ou le glam, mais cette critique ne peut suffire à les ranger dans l’oubli où ils sont aujourd’hui installés. Sans être un de ces “one shot” que les majors adorent aujourd’hui, ils donnent l’impression d’un météore qui se serait crashé dans l’atmosphère rock de l’époque. L’occasion de réécouter aujourd’hui ce “blood sweat and towers”.

Car avec une intro comme “I’m a Rat”, on en prend déjà plein la tronche avec la recherche du “riff qui tue”. On prend “Air Guitar” avec humour… et accent cockney. Dans le même registre, on sera plus circonspect sur “Kill the Popscene” qui a tendance à se résumer à un gimmick. Pas de quoi tuer la pop…Et pourtant on se laisse prendre par l’ivresse de “Beaujolais” (boy jaw lay avé l’accent) et la rage dans la voix du chanteur. Il fallait un petit morceau décadent comme “King”, bien sûr, même s’il n’atteint pas les sommets de leurs ainés punks. Mais on passe du bon temps avec des riffs efficaces à défaut d’être originaux. Une bonne charge énergétique avec des refrains simples comme “Goodtimes”. Au point qu’il se dégage un truc sympathique qui tient justement à ce mélange de punk et de hard rock glamos. Mais avec le cul entre deux chaises, ils ne contentent pas les fans de punk qui critiquent leur attitude et les fans de hard rock qui trouvent cela trop simpliste.

Mais comme le groupe n’a rien sorti depuis 2009, après un second album, et une date annoncée en 2015, on se dit que c’est mort pour la suite. Ou alors, il fera parti de ces groupes dont on aimera parler dans 20 ou 30 ans comme des OVNI, en poussant des “Hay” comme dans ‘On a Noose”. En tout cas, voilà un album qui garde encore un vrai capital sympathie. C’est peut-être qu’il fait ressortir notre petit coté sale gosse. So “Fuck it Up!”

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Ecrit le : 20/11/2016
Categorie : musique
Tags : 2000s,Musique,Punk,Rock,

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