Lorsque le cinéma parle de lui même, ça donne souvent quelque chose d’intéressant. De la nuit américaine à Ma femme est une actrice, en passant par Dans la peau de John Malkovitch, on tourne souvent autour de la comédie. Avec Guillaume Canet, j’avais un peu d’inquiétude…

Non, il est sympa Canet mais comme réalisateur, il alterne le bon et le chiant. Comme acteur, j’ai aussi un peu de mal avec son physique lisse. Et ça tombe bien, puisque le sujet du film, c’est Guillaume Canet qui ne supporte plus son image de comédien. Il a 42 ans et il nous fait sa crise. Pas seulement la crise de l’acteur mais la crise qu’un humain traverse à cet age. En un mot, ce film est Générationel et je suis pile dedans.

Alors forcément, on se dit que puisque le sujet me parle, ça suffit à ce que j’en parle. Mais non, c’est une vraie comédie réussie, qui égrène, c’est vrai, les références aux années 80, à des films cultes (La Boum, … ), des musiques. Mais c’est un scénario plein d’auto dérision avec des scènes qui vont devenir cultes. Rien que Marion Cotillard en Céline Dion, c’est déjà quelque chose. Car finalement, la vraie star, c’est presque Marion Cotillard, qui joue avec son image, qui en fait des caisses avec l’accent québecois. Notre Johnny National y est aussi et autant sa femme est mauvaise actrice, autant il est impayable. Je vous passe les guests… j’ai passé un très bon moment à me tordre de rire sur une bonne moitié du film. Même sur la seconde partie où Canet pète vraiment une durite (de botox :p ), ça reste d’une bonne tenue. Seul bémol, la fin un peu en impasse.

Bref, si tu as (ou a eu) 40 ans et que tu as de l’autodérision, du second degré, c’est pour toi. Sinon, tu risques de ne pas comprendre avant quelques années… Pour vous dire, j’ai même réussi à supporter la scène avec Kev Adams !

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