Je n’ai cité qu’un auteur mais il faudrait que j’en cite une quinzaine…Car cet ouvrage est constitué de témoignages d’anciens écoliers, chacun étant mis en image par un ou des dessinateurs différents. Le thème est bien l’école, mais une école des années 40 à 60 surtout.

Comme tout ouvrage de ce type, on a un résultat inégal, tant en dessin qu’en qualité de l’histoire. Mais il y a tout de même des histoires fortes qui ressortent. On y parle de choses positives comme négatives. Il y a des profs qui donnent des vocations et d’autres qui traumatisent pour une vie. On y parle de pédocriminalité par exemple mais ce n’est pas le seul exemple traumatisant pour un ou des enfants. Il y a des paroles qui blessent et marquent plus que des gestes parfois.

Chaque histoire est précédée de la lettre de témoignage de l’enfant devenu adulte. C’est à la fois riche d’enseignement et problématique car cela crée souvent une redite. L’illustration reprend souvent une bonne partie du texte de cette lettre et j’ai fini par ne pas lire la lettre avant mais la lire après. Le fait que le dessin (et sa technique) change à chaque fois est un plus pour moi car cela évite de tomber dans une certaine routine.

C’est presque un double album dans son format mais du fait des lettres, cela compte pour un classique album de 48 pages. On se prend à se souvenir de sa propre enfance, de son école primaire, et même parfois des souvenirs racontés par ses parents. En effet, ce sont plutôt des témoignages de personnes qui sont 50-60 ans aujourd’hui. On ne peut pas dire que c’était mieux avant, à la lecture de l’ouvrage mais une chose ressort néanmoins : Le respect de la fonction professorale, alors pas remise en cause par les parents.

Une BD qui n’est pas indispensable mais que j’ai apprécié de lire pour sa part de nostalgie.