Blog - Bienvenue en analogique ...vol.2

Voici quelques mois maintenant que j’ai mis en place mon “carnet de notes”, sorte de Bullet journal hybride. J’ai aussi repris en main certaines façon de faire, de noter, de préparer, et trouvé des outils.

Déjà, par rapport à l’origine, j’ai inséré une petite “règle” en carton fort dans le carnet, ce qui permet de tracer des traits tout en marquant la page courante. C’est plus efficace que la traditionnelle ficelle. Et puis je jongle entre un porte mine et un feutre, selon les cas de figure. Mais pas n’importe quel porte mine car je trouve que ceux pour des mines 0,5mm ou 0,7mm sont fragiles avec un rendu pas toujours bon. J’ai donc repris l’outil que j’avais dans ma jeunesse : Le porte mine bic 2mm avec mine taillable ! C’est du lourd, on peut faire du trait fin ou épais selon ce que l’on recherche et pas utile de prendre le porte mine Rotring cher aux dessinateurs techniques. En réalité, je n’ai pas pris le BIC, mais une autre marque car maintenant le porte mine Bic n’est plus en bon métal, est mal assemblé. Bref, c’est de la merde. Dans la journée, c’est lui, le Baile 520 Mechanical Pencil que j’embarque pour prendre mes notes, faire mes croquis, etc. Le soir, je prend le feutre pour faire le bilan, trier, remettre en forme, réorganiser les objectifs, tâches à faire. Surtout que le feutre est un peu trop épais pour le passant élastique. Le problème est qu’il est devenu de plus en plus difficile de trouver de la mine 2mm, de nos jours. En plus, ils sont aussi idéaux pour les travaux de bricolage pour marquer les trous et traits de scie avant d’entamer les travaux.

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J’ai rajouté de petites codifications par thème dans les coins de page, en haut, avec la légende en début de carnet en trois caractère. Ça aide à trouver ce que l’on veut, à faire des stats éventuellement. Quand beaucoup de collègues sont avec leur PC pendant des réunions, souvent distraits par d’autres choses (navigateurs, mails, messagerie instantanée), je suis concentré sur les notes que je prends, j’ai préparé ma réunion avec les éléments, voir éventuellement mis les supports en ligne lorsque j’ai à présenter quelque-chose. Malheureusement, je me sens un peu seul à préparer les réunions dans ce monde du travail où on improvise beaucoup trop…Mal français. Avec l’expérience, j’ai aussi quelques pages consacrées à des réponses aux questions fréquentes, comme par exemple des tolérances de certains types de capteur selon les codifications de la norme. Cela aurait pu être les codes couleurs des résistances si j’avais été dans ce type d’activité, etc… Bref, je pourrais faire un document de FAQ du service où je suis.

Effet de bord de cette méthodologie, je prend **plus de soin à écrire correctement **dans le carnet, alors qu’avant c’était vraiment du brouillon. Cela rend le tout plus lisible et donc présentable à quelqu’un si cela peut servir de support à une problématique. Comme j’y ai mis mes références en mesure et quelques autres traces normatives usuelles, c’est plutôt intéressant. Je vais le faire évoluer avec le temps et l’évolution de mon métier, évidemment. Mais maintenant je fais avec le crayon lors des réunions, des préparations puis vient une phase de réécriture à l’encre pour bien synthétiser et remettre en forme. D’ailleurs ça peut être aussi la reprise d’un texte, d’un dessin, d’un croquis. J’ai ma liste des abréviations usuelles aussi car dans mon boulot on est harcelé par des acronymes, sigles, etc….qui changent tous les 6 mois. Ma règle avec le temps c’est d’avoir une séance de révision des notes de la semaine le vendredi soir ou le lundi matin pour bien remettre au propre et se fixer les objectifs de la semaine.

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La guerre - Marie Toyen 1945

J’ai aussi conservé un tracker mais avec peu de suivi. Il doit y avoir 3 colonnes tout au plus et je suis l’évolution de symptômes par exemple ou de prises de certaines denrées/substances dans le cadre d’un suivi de maladie. Mais j’ai aussi la reprise des objectifs du mois avec une problématique à trouver pour des objectifs annuels qui se subdivisent en différentes étapes. Je dois trouver une solution acceptable pour cela. Il faut prioriser et je ne compte pas les objectifs des différentes équipes, les différentes personnes car cela fait l’objet d’un tableau de bord, d’un mailing automatisé (sans harceler, ho ! )

Plus je progresse dans l’utilisation, plus je me dis que le secret est dans la reprise régulière de ce que l’on a écrit. Le fait de relister des objectifs et des tâches chaque mois, en reprenant au passage ceux vus dans des réunions, cela permet de vraiment progresser. Un coup d’œil lors de la relecture hebdomadaire ne fait également pas de mal pour s’organiser un petit planning. Justement, en parlant de planning, je reste avec un planning couplé maintenant au tracker et qui tient donc du minimalisme. J’y mets uniquement les points marquants, les grosses réunions à préparer avec de l’avance, les entrevues, les déplacements. L’organisation de la semaine se fait à travers l’agenda partagé en ligne dans ma société où je me bloque des créneaux horaires pour des tâches. Cela permet d’éviter la réunionite qui nous guette tous.

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Ce que vous ne verrez pas chez moi… Un tracker multi-mois sur l’état d’esprit

J’ai entrepris d’ailleurs de faire une liste de tous les groupes de travail et réunions “rituelles”(périodiques) que je pourrais avoir à faire pour dispatcher cela avec un collègue, prendre du recul pour savoir s’il est nécessaire d’être présent à toutes les sessions où si cela doit être motivé par une action listée dans un des compte-rendus. Finalement, je m’en sors pas trop mal avec l’équivalent d’une journée sur cinq en réunion. Je concentre le tout lorsque c’est le même sujet car cela aide à faire fonctionner les synergies (mot compte triple !!! ). Je réfléchis encore à intégrer ce planning type dans une page qui pourrait alors évoluer au fil du temps.

Dans tout cela, les activités personnelles sont un peu submergées par le reste, c’est vrai. Je prends parfois un peu de temps pour un petit croquis, un dessin, une idée. Je note aussi des idées d’articles, de sorties, de lectures, etc…C’est très apériodique, selon ce que je lis, regarde, écoute. Il y a également un poème qui peut surgir entre deux notes de réunions, ce qui ne manquerait pas de surprendre un lecteur externe. Comme cela n’arrive jamais puisqu’il m’accompagne partout, ça va. L’utilisation d’un carnet bourré d’écriture avec son crayon mine ne cesse d’intriguer, je le sens, à l’ère du PC portable que l’on traîne avec soi et qui sert souvent à faire tout autre chose que ce qui est dit dans la réunion. Même si je peux faire quelque chose de personnel avec le carnet, je suis bien moins tenté et plus attentif que si j’avais mon PC (accessoirement, ce HP est le pire pc pro que j’ai jamais eu en 20 ans tant il est caractériel au niveau hardware ou software selon les jours…ouf plus que 3 mois avec)

Après déjà 4 mois d’utilisation, je ne me vois vraiment plus abandonner ce système que j’ai réussi à étoffer déjà pas mal. Là, dernièrement, j’ai profité d’un petit instant pour développer une idée que j’avais eu dans un trajet. J’ai noté au brouillon en vrac, puis fait un schéma et arrivé au bureau, je n’avais plus qu’à remettre en forme dans un beau document dans la trame officielle. Gain de temps énorme dans ce temps masqué puisque j’ai juste fait des petits retours ponctuels à mes notes pour développer l’idée dans des temps morts. Je n’aurai pas réussi à faire mieux directement sur le PC dans le même temps. Et puis en plus, ça continue à utiliser des doigts qui ne sauraient plus que pointer ou taper du texte sur un clavier. Savoir écrire avec un stylo, ça se perd, apparemment !

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Ecrit le : 05/10/2019
Categorie : tuto
Tags : blog,bulletjournal,entreprise,méthodedetravail,Réflexion,tutoriel

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