Musique - Apollo 440 - Electro Glide in blue (1997)

Encore un album typique de cette période du Big Beat avec une connotation plus Electro Rock d’un groupe toujours britannique mais de Liverpool.

Les frères Trevor et Howard Gray forment un trio électro dès le début des années 90 avec Norman Fisher-Jones (Noko). Mais bon, de Liverpool, ils sont vite allés dans le quartier londonien de Camden. Les frangins sont à la programmation et aux claviers, Noko se chargeant des voix et guitare. Leur style est un mélange entre Ambient, Break Beat, Hip-Hop mais surtout des sonorités empruntées au rock qui sont leur particularité par rapport à d’autres combo big beat. Après avoir percé après un premier album, ils sont attendus pour confirmer avec ce “Electro Glide in blue” (jeu de mot avec un film de 1973). Pari réussi, ils explosent aux yeux du monde entier.

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Évidemment, on reconnaît tout de suite du Van Halen dans “Ain’t talkin ‘bout Dub” qui finalement ne s’éloigne guère du sample qui constitue l’ossature du morceau. Un bon riff, ça fait toujours son effet. Mais du blues, ça le fait aussi comme dans “Altamont super-highway revisited” ou encore “Tears of the Gods”. Le titre éponyme est bien plus ambient et hip-hop, tout en variation sur un même thème avec un vrai chant, cette fois. Prenant. Mais Apollo four fourty, c’est ce mélange d’ambient et de break beat si particulier, comme dans le très beau “Vanishing point”. Planant et dansant à la fois, ce que l’on retrouve aussi dans “Pain in any language”. Ils ont aussi un don pour trouver des thèmes accrocheurs, comme dans “Carrera Rapida”, à coup de samples distordus.

Autre exemple de sample connu, le titre “Krupa” qui reprend une partie du “Ballroom Blitz” de Sweet pour sa rythmique principale. Ce qui donne cette impression curieuse d’un album plutôt ambient dans lequel on aurait fait quelques perfusions de Rock. Ce qui est amusant c’est que le titre “Raw Power” sera lui même samplé par d’autres dans les années suivantes. Il clôture l’album avec un electro dub rock que ne renierait pas nos amis d’Asian Dub Foundation. C’est donc typiquement un album de cette foisonnante période de l’électro anglaise. Non seulement ils avaient trouvé un moyen d’attirer le monde avec le Big Beat mais ils continuaient aussi à pratiquer ce son ambient qui avait déjà donné de grands moments avec par exemple The Orb, eux même fils spirituels de pionniers de l’electronique.

Apollo 440 confirmera encore avec l’album suivant avant de disparaître des radars sauf avec quelques remix. Contrairement à d’autres groupes qui resteront dans leur style, on sent qu’ils sont plus attirés par une electro plus ambient, ce qui n’est pas le style le plus commercial qui soit. Cette ambivalence est la force et la faiblesse de l’album, finalement.

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Ecrit le : 03/08/2021
Categorie : musique
Tags : 1990s,musique,electro,bigbeat,

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