Blog - La rentrée avec SARS-CoV2

Oui, c’est son petit nom utilisé ailleurs mais en France y’a des débiles qui ont encore mis du féminin (comme par hasard…) à COVID-19, la conséquence du virus. Bref, ce billet est juste une manière de remettre les choses en ordre après un été chaotique où l’on a entendu beaucoup de choses, d’ordres, contre-ordres, de désordre. Ne serait-ce que dans mon esprit, même si je me doute que ça ne changera pas les avis. Le sujet est devenu clivant jusqu’au sein des familles !

Un Vaccin tu auras

Il y a un an, j’étais méfiant sur ce qu’allaient proposer les laboratoires, parce que l’opportunisme et l’argent passent parfois avant l’intérêt général. Alors j’ai lu des articles sur les différentes technologies. Je ne pouvais pas non plus croire que certains dictateurs allaient sacrifier leur propre population sur la foi de quelques scientifiques, ou pour des raisons géo-stratégiques, pas plus qu’un laboratoire sur cette échelle bien plus importante que celle du simple médicament. Mais l’erreur est humaine.

Et puis j’ai écouté d’abord. Les hypothèses de l’institut Pasteur sur son vaccin étaient intéressantes mais avec des objectifs d’efficacité (voir chapitre suivant) de l’ordre d’autres vaccins plus traditionnels (forme atténuée du virus si je simplifie, avec un adjuvant), donc moindre, ce qui n’était pas acceptable dans cette compétition mondiale. Encore que c’était d’un point de vue occidental. Apparemment, on en est encore à croire qu’il n’y a que les USA et l’Europe qui savent faire de la recherche. Pauvre monde ! Bref ce type de vaccin, très bon marché (50 à 100 fois moins que ceux cités après),n’a pas eu d’issue en Europe et quelque part, ça m’arrangeait. C’est le choix fait par les laboratoires chinois avec donc une efficacité moindre mais tout de même très largement mieux que rien et pour un coût très intéressant pour tous les marchés émergents. Je ne sais pas si on se rend compte de ce que représente une population d’un milliard et demi d’habitants quand nous sommes déjà à penser à la dette pour 60 millions de français. Un compromis donc…

Pour l’Astra Zeneca et les autres vaccins du même type (les Vaccins à Adénovirus), j’avais plus de doute. Il s’agit d’utiliser un autre virus, peu dangereux, comme vecteur de l’information que l’on veut donner au corps, sans adjuvant. Donc comme disent certains antivax, on t’injecte bien un virus. Mais ça c’est un peu le principe initial du vaccin, si on se souvient des cours sur Pasteur. Sauf qu’ici ce n’est qu’un vecteur et pas une version légère du virus visé. Évidemment, on ne te mets pas en danger, on stimule tes défenses dans tous ces cas. Ici, on le fait en donnant des informations sur ce qu’il faut faire produire à des cellules à travers un extrait d’ADN. Mais j’estimais ça un peu plus risqué à la base dans ma croyance personnelle, et du fait d’une technologie très récente (fin années 2010) et avec moins de recul que les autres. S’en est suivi une campagne qui a montré un peu plus d’effets secondaires, des atermoiements politiques et il a été peu à peu abandonné en Europe. On refile nos doses ailleurs dans le monde. Le Janssen avec une seule injection, c’était le même genre, sauf que je ne l’ai vu proposé nulle part autour de chez moi. Le Sputnik V est un peu différent car il combine deux injections non identiques, et quoi qu’on en dise politiquement, autant d’efficacité. Sauf que les publications internationales sont très orientées anglo-saxons, autre sujet.

Enfin, il y avait la technologie à ARN messager du Pfizer et de Moderna. Ca posait des problèmes logistiques (température de conservation) mais bon, on a réussi à faire et à réévaluer cette conservation avec le temps. La découverte de l’ARNMessager c’est dans les années 60. La technologie de vaccin, c’est il y a plutôt 10-15 ans. Pour résumer, on envoie un message ciblé pour stimuler, ici, une défense immunitaire, sans adjuvant. C’est ici à travers une production d’une protéine utilisée par le Virus, que le corps considérera comme intruse. Ce vecteur d’information est éphémère donc pas de risque d’effet long terme. Par contre, compte tenu de la diversité humaine et de tout ce que subissent nos corps, on pouvait douter d’effets courts-termes et de la réaction à cette stimulation, notamment si on n’envoie pas la bonne information. L’échantillon de phase 3 en Novembre 2020 pouvait sembler trop faible. Autant vous dire qu’après le premier million de vaccination, il y avait tout ce qu’il fallait pour s’assurer que c’était sans danger. Le défaut de ce type de vaccins, c’est qu’il faut trouver le message à envoyer et pour l’instant, on n’y arrivait pas. Il y a une part de chance dans la réussite de Pfizer et Moderna. Après, cela reste aussi valide à 90 ou 95% selon les variants après la première semaine après l’injection, donc on peut être aussi dans les 5/10% chez qui ça ne fonctionne pas. J’ai pu voir les résumés des tests cliniques faits un peu plus tard avec le groupe Placebo et le groupe traité donc ce n’est pas du flan et l’échantillon de personnes était suffisamment large pour ça (c’est le statisticien qui parle). Reste la question de la durée d’efficacité (voir plus loin).

Il y a également une technologie “à nanoparticule recombinante” ou vaccin utilisant une glycoprotéine pour diffuser l’information nécessaire au système immunitaire. Ce n’est pas tout à faire comme diffuser un autre virus comme vecteur mais ça s’en rapproche. Il n’y a que le Novavax sur cette technologie et il arrive à peine, avec des résultats encore inférieurs à ses concurrents, apparemment. Bref, les vaccinés avec ça pourront attendre longtemps un passeport vaccinal européen.

Et le dernier né, c’est le vaccin à ADN, innovation indienne pour l’instant qui pose quand même certaines questions sur les mutations et réplications possibles, cette fois puisqu’on attaque directement des cellules avec encore un message destiné au système immunitaire. En Inde il est authorisé sur des enfants de 12-18 ans dans des cas restreints. Les études sont encore partielles sur ce cas là.

Ah non, il y en a encore un autre, le vaccin à virus désactivé, actuellement en test en Nouvelle-zélande. Un seul labo (Valneva) est sur cette technologie dont on demande à voir efficacité et risque.

L’organisation mondiale de la santé a fait un site de vulgarisation sur le sujet sinon. Mais pour beaucoup, elle fait partie du problème, donc pour convaincre, c’est pas gagné.

L’efficacité tu chercheras

Si je vous demande de combien est l’efficacité d’un vaccin, vous n’aurez probablement que deux réponses à me proposer : “90 à 100%” ou “Je ne sais pas”. La première réponse parce qu’on nous a gavé d’information sur les vaccin anti-covid ou que l’on se croît invincible, et l’autre parce que c’était un mystère jusqu’à présent. Mais pour la grippe dite classique, on parlait peu d’efficacité dans les campagnes sur la grippe jusqu’à présent (60% selon la World Health Organization (WHO) qui juge un vaccin efficace à partir de 50%). Le vaccin contre la rougeole est par contre efficace à 93%. Je pourrais parler du curieux effet sur mon corps pour celui de la grippe (symptômes grippaux violents 4 mois après l’épidémie) que je croyais un hasard la première fois. Mais quand je l’ai reproduit sur les 3 seules et uniques vaccinations anti-grippales, j’ai cessé de croire au hasard. C’est pourtant le seul cas où je réagis ainsi avec un vaccin, car depuis ma naissance, j’en ai eu un paquet.

Dans mon métier (voir à propos du site si ça vous intéresse), on se base sur des statistiques et on attend généralement des résultats à 95% de taux de confiance. Dans les chiffres annoncés, il me manque une incertitude. Rien que les études réalisées sur les populations avec le variant Delta et le Pfizer, diffèrent comme celle des USA (94%) et d’Israel (70%). Je pourrais m’amuser à prendre 2 écarts-types de toutes les études, par exemple. Les récents chiffres français montrent autour de 10 à 13% de gens vaccinés aux urgences ce qui est à peu près entre les deux. On a beaucoup plus sur Israel mais le temps de vaccination n’est pas le même, justement. Plus les mois passent, plus l’on s’aperçoit que l’immunité s’écroule vite, après un pallier de départ, notamment chez les plus âgés. Et de ce fait, difficile de voir des garanties de résultat dans les paragraphes juridiques des notices et documents des fabricants de vaccins. Parce que cette incertitude n’est pas compatible avec le juridique. Et comme en plus vient le filtre des médias par dessus cela, plus l’érosion de l’efficacité, on retiendra que c’est au delà de 50% à moyen terme et que c’est surtout bien mieux que rien. Mais surtout que ça ne protège pas à coup sûr. Mais par contre, je pourrais vous sortir plein de courbes pour prouver que s’il n’y avait pas eu la vaccin, ça serait pire qu’aujourd’hui.

Quant aux tests PCR, je suis plutôt sceptique sur la mise en œuvre par un personnel formé à la va-vite, comme on en rencontre beaucoup dans de petites tentes. Une rapide analyse 5M (désolé, déformation professionnelle) me mettrait une incertitude très importante sur les résultats que l’on obtient, du fait des variations de méthode, de main d’œuvre et peut-être même de la matière, à savoir réactifs et conservation (j’ai lu des études sur le sujet montrant que cela avait un impact non négligeable sur un ou deux type de réactifs). Je me souviens qu’au début, les spécialistes nous donnaient des résultats à 80% pour le PCR et 60% pour les antigéniques et ça avec des gens bien formés. J’ai trouvé des études qui se basent sur des panels trop hétérogènes pour être bien maîtrisés quant aux paramètres influents. Pour les antigéniques, la variabilité est énorme (14 à 90%). Comme il n’y a rien d’autre, on s’en contentera, hein? Il faudrait pouvoir répéter les mesures avec plusieurs opérateurs pour être sûr, mais cela est inenvisageable.

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Petit rappel historique. Pour la France, on a eu des personnes agées vaccinées plutôt vers Mars-Avril

Du temps tu gagneras

Après on a beaucoup parlé de “Recul”. Il faut distinguer dans cet élément temps, différentes choses. Il y a le recul sur le mode de fonctionnement (1990 sur les vaccins à ARN messager, et aussi sur cette fameuse protéine S/Spike au coeur du fonctionnement de ce type de virus). Et puis il y a le recul sur l’efficacité, autant immédiate que sur la durée de l’immunité et son niveau de protection “acceptable”. Personne ne partait de zéro puisque comme son nom l’indique, ce virus a des cousins connus dans les SARS-CoV et autres coronavirus. Juste que l’efficacité de chaque solution varie selon les types de vaccins, les souches et que jusqu’à présent l’ARNm était en échec. Là c’est encore difficile à estimer l’efficacité dans tous les cas, notamment dans la durée à respecter entre les deux injections et ce que ça change. Mais beaucoup ont mélangé les résultats et études sur deux types de technologie vaccinale différentes, allant même jusqu’à y intégrer les cas d’anciens types de vaccins. C’est évidemment à exclure. Voir le chapitre suivant pour un exemple.

Après les tests en éprouvette et sur animaux ont montré des limites face à la réalité du terrain sur une telle pandémie qui touche une infinité de candidats différents. Cela touche plus à l’efficacité du vaccin qu’à sa dangerosité aujourd’hui, à part peut-être encore sur les vaccins à Adénovirus. On est donc dans un choix de compromis, avec des éléments politiques (voir SputnikV), économiques (négociations sur les prix), logistiques (gestion de la chaîne du froid et qualité des infrastructures de transport) et scientifiques (efficacité, taille et variabilité des échantillons). L’Europe, après un départ un peu difficile, n’est pas à plaindre mais c’est la gestion mondiale qui est à voir, quand on voit que des variants (on en est à 11 de répertoriés à ce jour) ont sûrement vu leur émergence favorisée par des erreurs locales, des manques de traitement, de vaccins etc… Autre débat.

Dans tous les cas, j’avais à l’esprit qu’il y a un risque dans toute chose mais que l’on ne veut jamais être le 0,1% soi même, comme quelques cas de jeunes hommes décédés récemment. Comme je l’ai déjà dit ici, je considère avoir déjà une belle vie mais si je peux la préserver, je le fais. C’est plus par rapport à la mise en sécurité de mes proches que je m’inquiète, surtout quand ils ont des “comorbidités”. Partant de là, j’ai décidé que je pouvais me faire vacciner car c’était un réel intérêt commun, et pas seulement pour des considérations de loisirs tout à fait égoïstes. Nos parents l’ont été en priorité et sans trop de soucis. J’ai attendu patiemment mon tour en m’informant des différents résultats de chaque technologie et des mises en places logistiques. La fameuse balance “bénéfice risque” penche nettement d’un côté même si des études récentes font baisser l’aspect bénéfice. Après, que ceux qui choisissent une autre voie, qu’ils aient déjà été touchés ou pas, c’est un choix en connaissance de cause maintenant. Mais cela veut aussi dire d’assumer les conséquences possibles sur les autres comme sur soi. On peut regretter qu’il n’y ait, comme pour d’autres maladies, de traitement aussi efficace en dehors du vaccin mais c’est comme ça. Et surtout un traitement ça se teste aussi sur le long terme, souvent encore plus puisqu’on parle de molécules, avec des problèmes d’interaction médicamenteuse de plus en plus complexes. Et même pour des traitements plus “naturels” invoqués par certains, la méthodologie restera la même pour valider. Regardez par exemple les effets de l’esprit humain sur les groupes placebo des tests et vous pouvez être surpris.

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La mort et le lancier - Albrecht Dürer (1510)

Mal informé tu es

J’ai remarqué rapidement une chose dans mes modestes “recherches”, c’est le manque de sources réellement scientifiques dans l’information grand-public, et notamment en français. La plupart des articles se recopient et oublient de mettre les liens des sources scientifiques. Il y a aussi Wikipedia qui a du mal à suivre et à être fiable, et qui est très mal renseigné en français. Spécialistes, motivez vous ! J’avais participé à des traductions il y a quelques années, mais ça manquait de coordination. Et comme les moteurs de recherche ont cette tendance à donner en réponse ce que tout le monde va voir, ce qui fait le buzz, tu tombes plus facilement sur des sites complotistes que sur des études sérieuses. Il a donc fallu que je choisisse de sourcer volontairement des sites reconnus comme “sérieux”, en anglais, et tout n’est pas toujours en libre accès. Heureusement, les laboratoires ont compris très vite leur intérêt de mettre toutes les études en libre accès. Elles sont donc en anglais sous les vocables usuels du vaccin et du virus comme mots-clés.

Un exemple récent, c’est l’étude d’Oxford sur la baisse d’efficacité avec le temps contre le variant Delta. Je n’ai pas trouvé un article sur les grands médias français qui indique un lien vers cette étude. La plupart se sont contenté de recopier une dépêche, avec souvent de très mauvaises interprétations et une reprise partielle des chiffres. Parce que dire que l’Astra Zeneca baisse moins vite d’efficacité quand il part à 17% plus bas que son concurrent c’est totalement différent. Dire aussi qu’après 4 mois on se retrouve à 60% d’efficacité c’est aussi autre chose. Et l’étude compile en réalité deux comparaisons, celle à la première dose entre les 3 vaccins Moderna, Pfizer et Astra-Zeneca et celle à la deuxième dose entre Pfizer et Astra Zeneca. Encore faut-il aller jusqu’à la fin du document. Aucun journaliste français n’a du évidemment prendre le temps de lire l’étude d’Oxford au delà des 3 premières pages. En fait, là voilà ici. Parce que Reuters mettait le lien dans sa dépêche ! C’est vrai que vu le niveau d’anglais dans les rédactions, ce n’est pas gagné, conjugué au niveau scientifique des journalistes. (pour info le Pfizer c’est BNT162b2, le Astra Zeneca c’est ChAdOx1, le Moderna c’est mRNA-1273). On remarque que les chiffres sont assortis d’intervalles et d’un test homogénéité ce qui est déjà plus intéressant pour la prise en compte ou pas de ces résultats. (pas top sur Moderna et Astra si vous regardez le “Heterogeneity p-value” le Test du Khi-deux en français ). Le fait qu’on reste proche ou meilleur qu’une personne déjà contaminée et guérie, c’est rassurant. Mais au delà de 6 mois, l’efficacité est quand même faible, notamment sur les personnes plus âgées. Ce qui explique le fiasco israélien actuel, parce qu’en plus le gouvernement précédent allait un peu vite dans le triomphalisme.

Dans ce monde moderne, tout est fait pour donner l’impression d’être informé mais en fait on donne aussi du grain à moudre à tous les complots et toutes les théorises fumeuses en tronquant et simplifiant cette information, en la clonant la plupart du temps avec une perte de qualité au fur et à mesure. Ma formation scientifique me fait chercher et recouper les sources, chercher les origines de tout et c’est plutôt fastidieux lorsque tu dois virer les 3 premières pages de google ou duckduckgo pour arriver à tes fins. Heureusement qu’il y a quelques passionnés pour faire des synthèses, de la vulgarisation mais ça interroge sur le monde de l’information en général. Et de fait, lorsque l’on parle d’ “autoradicalisation” pour un tas de sujet, je trouve qu’il est trop aisé d’aller du mauvais côté de la barrière… Un peu comme ceux qui refusent le réchauffement climatique, à un moment, le truc est tellement ancré dans leurs tête qu’aucun argument ne fonctionne. Fin de la parenthèse, je risque de parler tout seul ici.

Des explications sur les variants, aussi en vidéo video

Vacciné je fus

Après avoir dû m’occuper de pas mal de choses personnelles qui nécessitaient que je sois en pleine possession de mes moyens, j’ai eu ma première injection. Comme des études montraient que plus tu étends le temps entre les deux vaccinations (dans un délai maxi tout de même), plus c’est efficace, j’avais prévu 5 semaines entre les deux injections. Et patatra, voilà que le “premier de la caste” s’est réveillé avec son pass-sanitaire et ses mesures improvisées et illogiques, ce qui m’a privé de sorties cinéma importantes pour quelques jours, bon, pas grave, sauf pour les exploitants et producteurs qui morflent. Mais ça, l’autre imbécile s’en fout, il pense qu’à ses licornes et se croit génial dans sa gestion au gros doigt mouillé. Dans le même temps, on a laissé faire du n’importe quoi dans les discothèques, voir plus loin. En plus niveau crédibilité scientifique, il y a un an que ce gouvernement (et ses médecins de plateaux tv / réseaux sociaux) a perdu tout crédit auprès de la population, entre l’épisode des masques inutiles et autres approximations faites par faute de moyens. Et bien ça se paye aujourd’hui par le boomerang antivax, antipass.

Sinon, la partie vaccination s’est déroulée comme sur des roulettes. Un gymnase, des dizaines de pompiers mobilisés avec médecins, infirmier(e)s, etc, 10 minutes pour l’administratif, 15 minutes pour l’attente d’observation et pas de réaction après la première, si ce n’est l’habituel mal à l’épaule de toute vaccination intra-musculaire. Pour la seconde, pas de souci d’organisation non plus. Juste un problème de transfert vers la CPAM avec madame, pour changer. Et une petite fatigue d’une journée malgré la prise de Paracétamol en préventif. Chez d’autres connaissances, cette stimulation du système immunitaire a créé des fièvres, courbatures jusqu’à 2 jours. Parallèlement, je voyais des centres de dépistages bondés à Paris avec des files d’attente de 1km, un défilé de gens pour des tests en pharmacie. Perso, le dernier truc dans le pif, c’était chez un ORL, et bien plus large que l’écouvillon.

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Prudence est mère de sûreté

Je n’ai rien changé à ma manière d’agir depuis que je suis vacciné, dans le sens où je porte le masque dès qu’il y a une personne autour de moi. On a beau me dire qu’avec le pass-sanitaire machin tu peux enlever le masque…C’EST DE LA CONNERIE. La preuve en est sur quelques clusters aux USA ou sur les boites de nuit devenues points de contaminations malgré les contrôles. Car les vaccins proposés ne tuent pas le virus qui se dépose sur toi, qui s’insinue en toi de manière latente. Ils empêchent juste que tu aies des effets plus graves, ils atténuent les choses en boostant ton système immunitaire. Ils diminuent la charge virale, cette potentialité à contaminer. Mais quand tu as un rapport 100 à 1000 par rapport à la première souche pour les derniers variants, tu ne joues pas à la loterie, parce que même diminué, il ne sera pas loin du taux de contamination de son aîné. Et le prochain variant sera sans doute pire ou différent. Donc l’immunité collective promise à 90%, je n’y crois pas et le pays en pointe sur ce sujet, Israel, n’y croit plus non plus. Juste que l’on aura atténué les effets et donc le risque de propagation rapide et d’engorgement des hôpitaux avec des cas graves. Le VACCIN N’EST PAS UN TOTEM D’IMMUNITÉ, pas plus que le fait d’avoir déjà eu le virus dans un variant quelconque.

L’immunité collective, ça ne fonctionne que quand il y a peu d’évolution du virus au global mais tant que l’on jouera les égoïstes, il y aura des variants qui apparaîtront (un Colombien inquiétait dès Juillet, c’est le Mu) et tout sera à recommencer. D’où l’appel de la W.H.O. à un moratoire sur le 3ème dose, visiblement pas entendu par Israël, les USA ou la France. Égoïsme quand tu nous tiens. Qui dit pandémie mondiale dit gestion mondiale mais si la mondialisation avait réparti équitablement les richesses, ça se saurait. Bref, pour moi, dans cet état d’esprit de compétition permanente, on n’est pas sorti. Mais surtout c’est le discours qui fait croire que le vaccin permet de ne pas contaminer qui me sidère. Notamment au niveau de l’éducation nationale avec cet imbécile de ministre, qui se fout de savoir que les possibilités d’aérer et de mesurer le taux de CO2 ne sont pas là et qui garde des cas contacts potentiels en classe parce que vaccinés, pour bien diviser le problème. Lui aussi sera bien coupable de faire baisser la crédibilité scientifique, si ce mot lui est connu.

Pour résumer, on peut être chacun dans divers états :

Évidemment, le conseil d’état a encore mis un bémol sur l’isolement, histoire qu’on soit sûr de ne jamais pouvoir appliquer une politique “Zero Covid”. Cela dit, ce genre de politique de santé très contraignante n’est applicable que dans des conditions bien particulières : Peu de frontières et/ou État sécuritaire et très implanté dans la société plus un système de santé performant. Jusqu’à présent je voyais deux exemples relativement probant : Nouvelle-Zélande et Chine. Mais le premier a les moyens de vivre dans une relative autarcie et le Delta fait quand même son apparition depuis 2 semaines, tandis que le second voit que ce n’est pas possible avec autant d’échanges aujourd’hui sur ce dernier variant. Le Vietnam qui était exemplaire jusqu’ici, le paye au prix fort et rattrapera le taux de vaccination avec 6 mois de retard environ pour atténuer le phénomène. La mortalité actuelle est comparable à la notre au pire de la crise. Mais confiner, isoler reste pourtant ce qui marche quand tous les moyens manquent, et que la rigueur n’a pas été de mise avant.

Le pass passera

Bon, après, il y a ce pass-sanitaire et cette application TousAntiCovid au nom aussi ridicule que le nombre de bugs et failles qu’elle possède, et l’inefficacité de sa méthode de détection. Mieux que rien disent certains ? C’est surtout une suite d’erreurs de conception et surtout celle de regrouper et le traçage par bluetooth et l’identifiant numérique. Ce sont deux choses à dissocier, à moins de viser une identification sociale à la chinoise peut-être ? Aujourd’hui, l’exemple chinois est dans toutes les têtes. L’identifiant unique donné après un vaccin, ça ne me dérange pas si je sais ce que l’on fait des informations glanées par les opérateurs de contrôle. On a déjà bien des identifiants avec profilage dans la vie de tous les jours, rien que par la sécurité sociale et ses remboursements, d’ailleurs.

Là, il y a comme un flou sur qui fait quoi. Si nous étions aussi plus raisonnables dans nos agissements, peut-être pourrions nous éviter tous ces gardes-fou. Et puis avoir la possibilité d’alerter toutes les personnes ayant été en contact potentiel avec un cas avéré dans un lieu à une date donnée, c’est intéressant pour éviter les propagations. Ici, c’est la rapidité de la réaction qui est essentielle. Identifier-Circonscrire-Protéger. Reste à avoir les moyens techniques, un consensus sur les matériels, les protocoles et là, on peut rêver. Sur un délai dû à l’improvisation constante, impossible. La centralisation et la protection des données posent questions, surtout quand on peut s’approprier un passeport de quelqu’un d’autre puisque la plupart du temps l’identité n’est pas contrôlée (là aussi c’est juridiquement compliqué). J’ai aussi vu des témoignages de gens qui ont passé des frontières européennes sans le moindre contrôle, pas même sur place donc l’Europe s’illustre encore dans son manque d’unité. J’entends bien le discours de la Quadrature du net et il faut trouver un compromis. J’ai une simple copie d’écran, c’est suffisant, plus la copie des justificatifs. Et surtout s’il y a trop de personnes qui ne se protègent pas dans un lieu, je me barre. J’entendais un collègue parler d’une épreuve sportive qui imposait le pass pour les participants mais les spectateurs s’agglutinaient sans masque. Cherchez l’erreur. Il ne reste qu’à …

Vivre avec le virus

C’est donc RESPECTER LES GESTES BARRIÈRES, à commencer par se laver scrupuleusement (bien entre les doigts, dessus, dessous…) les mains dès que l’on a touché trop de choses, par ne pas abaisser son masque sans se laver les mains avant et après. J’ai du suivre des tutoriels dans mon travail, valider tout ça et je ne rigole pas, alors que je ne suis pas dans une profession de santé. Le masque, ça se porte pas sous le nez non plus, ne serait-ce que par respect pour ceux qui l’ont 12h durant. J’ai des gels partout : Dans la voiture, sur moi, dans mon sac et pas n’importe lesquels non plus. Et finalement, c’est devenu un réflexe pas si contraignant que cela. Par contre le masque dans les périodes chaudes, toute la journée au boulot, c’est compliqué, usant. Donc une petite pause rafraîchissement avec lavage voir changement de masque, c’est bien. Après tout, le virus saisonnier de la grippe me faisait déjà désinfecter tout, me protéger etc,… par le passé (en même temps que ma petite cure de vitamine D). Le fait d’avoir des pays fortement impactés en ce moment va créer à coup sûr des variants, et même le fait d’être vacciné va le voir muter pour essayer de contourner cette défense. On peut donc être sûr qu’il faut continuer la prudence, qu’il faudra repasser par une ou deux doses de vaccins dans les années à venir, pas forcément les même d’ailleurs, en espérant que contrairement au vaccin de la grippe, on aura facilement accès aux tests cliniques de validation qui permettent vraiment de rassurer la population… accessoirement essayer de convaincre. Ce qui m’inquiète c’est qu’on brandit un peu trop facilement le vaccin comme une arme absolue qu’il n’est pas et on en oublie le reste.

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L’inégalité dans la vaccination

Ce qui m’inquiète plus c’est l’incapacité de l’humain à raisonner à l’échelle de la planète et qui risque de prolonger cette pandémie. En effet, si ce sont les pays riches qui se vaccinent tous seuls, les mutations, elles, vont continuer dans d’autres foyers ou s’adapteront à la protection en place en visant les failles (enfants ?, autres protéines ou mode d’action ? ). Donc rebelote. Et que croyez-vous qu’il se passera si des pays n’obtiennent jamais de vaccins et voient leur population mourir ? Migrations, révoltes, baisses d’approvisionnement de matières premières fournies pas ses pays, voir de composants électroniques. C’est con l’interdépendance de la mondialisation, ça marche aussi avec les virus ! J’ai pourtant l’impression que ça ne nous a pas servi de leçon. Il n’y a qu’à voir le même phénomène en Juillet 2020 qu’en Juillet 2021 dans notre relâchement. Ah oui sinon on a un variant d’Ebola qui est apparu mais par chance ce n’est pas aussi contagieux que l’ami SARS CoV2. Allez, bonne rentrée.

Bande son : Co - Ro - Naaaaa video

Commentaires

SIMA78 :

Le virus et ses variants, mais d’où viennent-ils ces variants ? Il faut savoir (je sais que tu sais) qu’il est le propre d’un virus de varier, il en va de sa survie, et oui. Un virus va faire de multitudes “mutations” dont la très grande majorité ne survit pas, elles échouent, mais certaines réussissent, comme je l’ai dit c’est le propre d’un virus. Si le virus serait dans un secteur géographique restreint, peut-être que de simples conditions sanitaires sans vaccins seraient suffisantes. Mais nous sommes dans une pandémie mondiale où certaines régions n’ont ni vaccin, ni conditions sanitaires, des déserts médicaux… Bref nous sommes dans une pandémie mondiale et le nombre de mutations “réussies” d’un virus est proportionnel à sa propagation. J’espère qu’à vouloir faire court je n’ai pas été simpliste concernant la multiplicité des variants.

Mon véritable problème, souci dans ce contexte, est professionnel vis-à-vis du pass-sanitaire. J’ai été obligé de transformer une partie de mes équipes en flics, vérifier les pass-sanitaires du public, déclarer une habilitation aux personnels de contrôle (ils ne sont pas habilité à vérifier les identités). Aucun n’avait envi de faire ça, ce n’est pas leur job… Eux, leur job c’est orienter, conseiller, renseigner, le public avec qui ils ont habituellement un contact très pro et très apprécié. Là, si ça se passe généralement plutôt bien, il se font sévèrement engueuler de temps en temps, parfois obligés de faire intervenir la police, ils ont reçu des menaces téléphoniques (lors de demandes de renseignements téléphoniques), allant jusqu’à des menaces de mort (nous avons fait remonter, mais comme ce n’est pas enregistré, c’est parole contre parole), et oui nous en sommes là… Depuis trois ans, à chaque note de service de ma hiérarchie, je leur demande plus, et encore plus, et toujours plus… et ce sont les plus mal payés, mal reconnus et mal considérés et pourtant toujours ceux à qui l’ont demande toujours plus, ceux sans qui ça ne fonctionnerait pas. Le pass-sanitaire est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. On me transforme moi-même en flic, et oui, je dois vérifier les pass-sanitaires des agents de mon équipe, j’ai vraiment d’autres choses à faire dont on me laisse plus le temps, mais bon moi je quitte mi-décembre, eux, on leur en demandera toujours plus.

Je suis donc contre le pass-sanitaire.

Je suis pour le vaccin pour tous ceux qui le souhaite.

Je suis contre l’obligation vaccinale.

Je suis pour le respect des gestes barrières et gestes d’hygiènes.

Ha une info, elle est in-situ, je ne sais pas comment cela se passe ailleurs. Nous avons un smartphone dédié au contrôle des pass-sanitaires avec l’application Tous-anticovid-vérif, il n’a pas de carte sim, n’est pas connecté via wifi. L’info est instantanée et pas transmise (valide ou non-valide, nom, prénom, date de naissance, date de validité pour les PCR et angéniques). Me concernant, je dois tenir un fichier de mes contrôles sur les personnels de mes équipes, il ne m’est demandé aucune remontée et la suppression du fichier dès que le pass-sanitaire ne sera plus en fonction.

Réponse d’Iceman :

Dans ce que j’ai pu voir, c’était des smartphones dédiés mais pour ce qui est de la puce etc, difficile à dire. A l’Ehpad, par exemple, c’est une tablette dédiée à l’accueil. Certainement parce que c’était le terminal déjà présent (Skype, etc…).


Ecrit le : 04/09/2021
Categorie : reflexion
Tags : COVID19,tuto

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