Série - Minx d'Ellen Rapoport (2022)

C’est la série qui m’a le plus fait rire mais aussi réfléchir cette année passée. Une série sous la forme de comédie qui aborde le féminisme, ce n’est pas commun. A tel point qu’elle ne passe pas en France !

Le sujet de base peut surprendre puisque je viens de parler de féminisme : Dans les années 1970, une jeune féministe de Los Angeles, Joyce (Ophelia Lovibond) s’associe à un éditeur véreux pour créer le premier magazine érotique féminin. Oui, on va parler sexe et pas qu’un peu. Car au lieu de montrer des seins et des sexes féminins (il y en a un peu car l’éditeur est dans ce domaine), on va enfin voir des hommes nus avec tout ce qu’il y a à montrer. Donc comédie pas très familiale dans ce format de 30 minutes par épisode. C’était déjà la première injustice de réparée.

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Notre héroïne a donc un passé de militante féministe des années 60-70, une des époques phares du mouvement. Elle veut au départ un magazine plutôt hardcore…niveau féminisme mais en cherchant un éditeur, elle tombe sur ce gars un peu frimeur, Doug (Jake Johnson) qui semble aux antipodes de ce qu’elle est et dit comme une boutade qu’elle pourrait faire un magazine érotique pour femme. Il la prend au mot…et ainsi démarre cette aventure d’édition. Dans une bonne série, il faut non seulement un synopsis, des héros charismatiques mais aussi de bons personnages secondaires. C’est le cas ici avec Tina (Idara Victor), la coéditrice avec Doug, mais aussi Bambi (Jessica Lowe) ou même le photographe Richie (Oscar Montoya). On s’attache rapidement à cette galerie de personnages, leurs relations et ce qui se cache derrière un aspect parfois caricatural.

Evidemment, l’histoire fonctionne avec ce duo improbable entre Joyce et Doug. L’un gagne en féminisme, tandis que Joyce se remet en cause dans sa vision parfois radicale des choses, mettant en lumière les équilibres et relations entre hommes et femmes, tout en tendant à plus d’égalité. Ce qui fait que l’on rit beaucoup des situations mais on peut aussi réfléchir à tous les clichés de genre, ou sexistes qu’il peut y avoir dans ce monde. Ainsi l’Amérique puritaine et hypocrite en prend bien pour son grade mais cela s’adapte aussi très bien à une société plus européenne qui voit un retour du conservatisme le plus aigri.

La première saison est déjà finie qu’une deuxième débute déjà pour mon plus grand bonheur. Pas forcément tout public mais d’intérêt général! Bon, c’est en anglais pour la bande annonce mais ça se trouve en français au moins pour les sous-titres. Les jeux de mots sont savoureux, hé hé.

Bande Annonce video


Ecrit le : 17/02/2023
Categorie : serie
Tags : série,2020s,sexe,féminisme,

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